« Lupin », hold-up haineux et scandaleux
« Alors, qu’est-ce qu’en tu en penses? » me demande Christelle à la fin du premier épisode du Lupin, la nouvelle « superproduction » de Netflix France mettant en scène Omar Sy dans le rôle d’un Arsène Lupin sauce 2021. Qu’est-ce que j’en pense… Christelle est métisse, très concernée par la cause noire, fan d’Yseult, de Brut et de […]
« Alors, qu’est-ce qu’en tu en penses? » me demande Christelle à la fin du premier épisode du Lupin, la nouvelle « superproduction » de Netflix France mettant en scène Omar Sy dans le rôle d’un Arsène Lupin sauce 2021.
Qu’est-ce que j’en pense… Christelle est métisse, très concernée par la cause noire, fan d’Yseult, de Brut et de toute la nébuleuse qui va avec. Elle a vu comme moi la médiocrité générale du truc, si bien que sa question est posée avec un sourire et un ton qui font dire qu’elle croit déjà connaître la réponse. Elle se trompe…
J’aimerais pouvoir simplement dire ce qui saute au yeux: tout est prévisible à 10 km, les personnages et leurs interactions sont caricaturaux à souhait, rien n’est crédible… Le seul point positif vient de l’esthétique général, plutôt réussi: c’est joli. J’aimerais pouvoir lui dire ceci et passer à autre chose sans trop l’agacer, par exemple finir les 2 derniers épisodes de The Boys Saison 2, autrement plus jouissif à tous les niveaux.
Seulement voilà, ce serait malhonnète de ma part. Ce n’est pas la médiocrité qui m’a frappé chez Lupin, un rapide coup d’oeil à sa note sur Allociné (« 2.1/5 » lorsque j’ai regardé) m’y avait préparé. Non, ce qui m’a frappé, scandalisé pour tout dire, c’est son contenu et son message.
De quoi parle Lupin? Je vous le donne dans le mille: un gentil valet noir, caricatural à 100%, est maltraité puis accusé à tord du vol d’un collier par un méchant aristocrate blanc, quant à lui caricatural à 200%. S’en suit son emprisonnement puis son suicide dans sa cellule, source principal su speech: des années plus tard, son fils trouve enfin l’opportunité de le vanger en dérobant ce fameux collier.
Vous avez bien lu, Lupin n’est qu’une ode de plus à la fable selon laquelle être noir en France est synonyme d’oppressé, et par être blanc signifie être oppresseur. L’épisode prend soin de rappeler qu’il s’agit surtout de mâle blanc, sa femme étant bienveillante envers le pauvre valet, quoique naturellement méfiante lorsqu’elle le rencontre (évidement).
Alors même que le choix d’Omar Sy pour incarner une version moderne d’Arsène Lupin (son alter-égo, pour être juste) est discutable puisque purement idéologique et aucunement artistique, il n’en restait pas moins une double opportunité intéressante pour redorer le blason du politiquement correct et son rôle de plus en plus contesté dans le milieu culturel. En effet, après avoir démoli un à un les grandes oeuvres de notre enfance (Star Wars, Terminator, …) en les revisitant avec une médiocrité et un amateurisme rarement atteint, le « Politically correct » avait là une occasion de démontrer qu’il pouvait, lui, créer des contenus de qualité malgré sa présence imposante. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une nouvelle fois raté.
Surtout, et c’est là le plus grave, le néo-cinéma des -istes en tout genre (antiracistes, féministes, LGBTistes…) aurait pu jouer la carte de la victoire bienveillante, en se félicitant que leur Omar « Lupin » Sy qui démontre au final une France beaucoup plus inclusif envers sa « diversité » que le narratif officiel le prétend…
Ahah quel naïf je suis! La bienveillance… ces gens n’en n’ont aucune, il n’en auront jamais. Il faut les comprendre, ils se battent pour la Justice Social. Rien de ce que pouvez leurs donner ne leurs suffiront jamais. Ils en voudront toujours plus.
Un des personnages iconiques de la littérature Française, datant du début du XXe siècle, incarné par un noir? Profitons-en pour rabâcher cette sempiternelle oppression du méchant autochtone blanc sur le gentil immigré venant du Sud. C’est contradictoire avec l’idée même de proposer un Lupin noir?
Au contraire! Un Lupin noir aurait le danger d’être potentiellement réconciliateur,
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Conclusion: ce n’est pas l’homme blanc qui est raciste, haineux et xenophobe (quoique tout est fait pour qu’il le devienne). C’est bien ces antiracistes modernes qui, sous couvert de Justice Social, déversent leurs haines de l’homme blanc dans de manière non pas systémique (c’est leurs mots, laissons-les leurs) mais bien systématique.